★ ... j'ai besoin de changer d'air... ★
(I) Tu es née à Corona, dans une famille de sorciers qui ont toujours été bienveillants avec les humains. Ta mère sorcière maitrisant les plantes n'a eut que pour vocation toute sa vie de soigner et aider les autres. Ton père était gentillesse, sagesse. Il aimait la vie à Corona. Vous viviez dans le centre ville, en famille. Toi, tes parents et ton frère.
(II) Ton frère c'était toute ta vie. Un frère jumeau, ton double, ton pilier. Ton contraire absolu mais tellement complémentaire tous les deux. Il était toute ta vie. Et tu l'as perdu. Le soir de la purge il a disparu dans la foule avec ta mère et tu ne l'as jamais revue. Vous n'avez rien retrouvé de lui, pas même un signe qui pourrait indiquer qu'il est mort. celà fait dix ans que tu ne sais pas. Que tu es dans l'incertitude de son existence. Une absence qui te pèse.
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"Sybille! Sybille réveille toi." Tu ouvres les yeux péniblement sans trop comprendre ce qui se passe. Tu es encore engourdie par le sommeil et ta mère te secoue comme une folle. Elle a le regard apeuré, celui des animaux que l'on traque. Elle est dans sa chemise de nuit au couleur du ciel d'été. Elle t'agrippe les épaules et te remue comme pour te faire émerger. Quelle heure est-il ?
Il fait nuit dehors, les volets sont encore clos. L'unique lumière de la rue éclaire faiblement la chambre.
"Lève toi vite." Tu as à peine le temps de te mettre sur tes deux jambes qu'elle te lance une sac. Tu ne comprends pas. Tu ne sais pas ce qu'il y a. Elle t'attrape la main et tu dévales les escaliers à sa suite. Ton regards croise celui de ton père. Dur et grave. Tu ne l'a jamais vu comme ça.
" Papa?" Il détourne les yeux ne te regardes pas et ta mère tires de nouveau sur ton bras.
"Ils sont devenus fous ma chérie. Ils tuent les sorciers." Tu as du mal à avaler ta salive et ton coeur se met à battre comme un fou dans ta poitrine, tu as l'impression que cette dernière va exploser. Ta mère te traine dans le magasin votre père à la suite. Ton frère arrive essouflé, les bras chargés de plantes et de potions.
Vous courrez dans la rue, aussi vite que tes pieds nus te le permettent. aussi rapidement que ton souffle te le permet. L'air est glacé, il percute ton visage comme des coups invisibles. Tu grimaces à chaques pas. Tu cours. Pour échapper a quoi? Tu ne sais pas. Aux humains, à ceux qui vous veulent du mal. Les flammes de ton père vous offrent le temps de fuir, le temps de partir à distance.
Mais ton pied rencontre un pavé et ton corps s'effondre sur le sol. Ta mère cri, elle est emportée au loin par la foule qui fuit. Tu restes au sol en la regardant disparaitre parmi les gens avec ton frère. C'est on père qui te relève.
"Cours ! Jusqu'à la forêt et cache toi. Je te retrouverai là bas."
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(III) La vie avant la purge était plutôt classique. Vos parents apothicaires vous offraient une paisible, douce. Mais quelque chose se brisa après la purge. Dans le coeur de ton père la haine s'installa. La haine pour les humains qui avaient tués sa femme, des gens qui venaient acheter des plantes tous les jours qui avaient tué sa femme. Des clients habituels qui le jour d'avant étaient venus en souriant. Ton père les déteste a présent. Il s'est mit à haïr les humains.
(IV) Vous vivez près de la forêt, vous faite pousser des plantes médicinales et les gens viennent se faire soigner par tes soins. Plus de magie, ou du moins pas ouvertement. Même si certains feux l'hiver sont allumés par la magie de ton père, même si tes plantes poussent bien vites. Vous vivez discrètement, dans la clandestinité. Dans l'anonymat.
(V) Tu as hérité du don de ta mère pour la médecine et de sa connaissance des plantes. Tu aimes ça, tu adore ça même. Soigner, aider, protéger les gens. C'est devenu ta raison de vivre. Même si ton père n'approuve pas que tu sauves des humains, même si ton père déteste que tu leurs viennent en aide.
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"Pourquoi tu fais ça ?" Tu relèves la tête et regarde ton père assis dans son grand fauteuil en cuir.
"Pourquoi tu les aide Sybille?" Sa voix est grave, abimé, comme rayée. La purge lui a donné vingt ans de plus et pas dix. on dirai un vieux. Il ne bouge presque plus, se contente de disparaitre plusieurs jours dans la forêt parfois. Tu fini de nettoyer l'assiette que tu tiens dans la main.
"Parce qu'il faut bien manger père." Il grimace, il boude. Comme un enfant. Tu l'entends marmonner dans sa barbe grisonnante.
" Tu sais qu'ils ont tué ta mère? Et ton frère?Qu'ils nous ont chassé nous, nous qui les avons soigné avec dévouement pendant des années." Tu lèves les yeux au ciel en t'essuyant les mains. Tu verses du thé brûlant dans une tasse et lui apporte en lui embrassant le front.
"Un jour je les vengerai."
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(VI) Tu es une personne douce et généreuse. On a toujours dis ça de toi. Que tu étais lumineuse,
toujours un mot gentil pour tout le monde. Toujours le sourire aux lèvres. Le genre de jeune femme sur qui l'on peut compter, qui se donne coeur et âme aux autres. Intelligente, très intelligente même.
Ton père a toujours été fière de dire que sa fille était une génie. Une jeune femme altruiste, délicate,
mais qui sait protéger ceux qu'elle aime.
(VII) Mise à part pour travailler tu restes à distance de Corona, tu restes a distance des humains. Pour faire plaisir à ton père qui te crois toujours en danger. Pour ne pas le faire souffrir, il est tout se qu'il te reste. Tu vas rarement en ville en dehors des soins que tu donnes. Secrétement tu rêves d'aller vivre ne ville, de prendre ton indépendance mais tu ne peux pas laisser ton père seul. Il risquerai de s'attirer des ennuis, tu risquerai de le perdre alors qu'il est tout ce qu'il te reste. Pourtant il y a lui. Tu l'as rencontré alors qu'il c'était blessé et ton corps a battut plus fort à un simple regard.
★ ... et mettre fin au mystère ! ★