Un royaume en dérive, un conflit entre humains et sorciers et une disparition mystérieuse. Trouverez-vous votre place à Corona ?

 
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 Can't touch this ♒ Klaehr & Arne

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Arne Sólberg
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Arne Sólberg
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MessageSujet: Can't touch this ♒ Klaehr & Arne   Can't touch this ♒ Klaehr & Arne EmptyLun 12 Mar - 4:03


Voilà plusieurs années que tu travailles pour Eckart Velner, le tenancier de La Maudite, cette taverne mal famée du quartier pauvre de Corona. Pourtant, tu ne cesses de t’étonner de toutes les idées qui peuvent l’assaillir de temps à autre, de ses ordres parfois saugrenus et inattendus. Malgré son propre physique qui ne manquait pas de solidité, celui qui se prétendait homme d’affaires avait fréquemment recours à toi lorsque venait le temps d’accomplir une sale besogne, et il ne reculait devant rien lorsqu’il était question d’argent. Il était prêt à tout pour gagner quelques couronnes de plus. Peut-être était-ce dû au fait qu’il ait vécu dans la misère toute sa vie, mais ça, tu ne le saurais probablement jamais. C’est d’ailleurs bien à contrecœur que tu avais quitté Corona quelques jours plus tôt pour aller récupérer un chargement à Andalasia. Tu ne savais pas trop ce qu’il contenait, mais le tenancier t’avait dit de te faire discret. Tu n’aimais pas prendre la mer, mais comme Eckart te nourrit, te loge et te vêt en échange de ton simple regard pour surveiller ses clients et de tes poings pour leur donner une leçon lorsque c’est nécessaire, tu n’aimes pas lui refuser des faveurs. En plus, les gens ne prétendent-ils pas qu’une faveur en vaut une autre …?

Bien campé sur le banc de ta charrette tirée par un cheval à la robe sombre, tu remontes les rues de la capitale silencieusement. Il fait nuit. T’aimes pas trop te balader après que l’astre du jour se soit échoué dans les flots de la mer. Probablement parce que ta gueule est loin d’avoir l’air innocent et que tu te fais constamment arrêter par la milice urbaine dès que t’oses te pointer le bout du nez dehors une fois la nuit tombée. Mais c’est pas comme si t’avais le choix. Le propriétaire de La Maudite avait bien dit de rentrer dès que tu mettrais pied à terre. Aussi, t’avais chargé les caisses dans le chariot, t’avais attelé le cheval et tu t’étais mis en route pour le quartier pauvre. Évidemment, ce soir-là ne ferait pas exception. Quand les soldats t’interceptent pour te poser leurs questions, tu te contentes d’y répondre, tâchant de ne pas t’énerver et d’éviter de devoir faire un petit séjour dans les cachots parce que t’avais élevé le ton – ou frappé du poing – un peu trop fort. Ça ne serait pas la première fois qu’Eckart te sortirait de la merde et tu voulais éviter de lui être redevable, surtout depuis que tu l’avais ramenée, elle.

Le soulagement te submerge lorsque la milice te cède enfin le passage sans prendre le temps d’inspecter ton chargement. Tu sais pas vraiment ce que contiennent les flacons que tu as entendus cliqueter dans les caisses à compartiments et tu ne sais pas trop si t’as envie de le savoir. Il arrive que ton patron discute avec les clients moins recommandables qui achalandent son établissement. Tu te contentes de les observer pour t’assurer que sa sécurité ne soit pas mise en péril. C’est difficile de décrire la relation qui s’est installée entre vous deux. Tu ne l’apprécies pas particulièrement. Même que tu te méfies de lui. Mais malgré le fait qu’il te fasse souvent sentir que tu n’es qu’un numéro parmi tous les autres, tu sais que ce n’est pas le cas. Il ne s’ennuie pas trop lorsque les autres disparaissent sans un mot. Toi, il t’a cherché à travers Corona par deux fois pour te ramener à La Maudite

Déjà de mauvaise humeur, tu décharges les caisses par la porte arrière pour les déposer dans le bureau d’Eckart avant de te diriger vers la grande-salle où les serveuses vont et viennent entre les tables et où les belles de nuit séduisent les clients à tout va. Instinctivement, ton regard cherche la chevelure de feu de Klaehr. Celle-là, tu l’as ramenée à La Maudite après qu’elle ait essayé de te voler des couronnes. Pour se racheter, elle devrait travailler à la sueur de son front. Pourtant, tu refuses de la voir devenir aussi vide et effacée que les petites fleurs d’Eckart. Klaehr, elle a un feu qui brûle en elle, un éclat de soleil indomptable qui t’as estomaqué dès le premier regard. Et même si elle ne devrait pas compter, même si elle ne devrait être qu’une des filles de la taverne parmi tant d’autres, une beauté que tu t’efforces de préserver, non pas parce qu’elle compte pour toi, mais plutôt parce qu’on ne blesse pas les femmes et qu’elle représente un gain pour Eck… même si elle ne devrait rien être pour toi, t’arrives plus à la sortir de tes pensées. Elle reste là, comme une ombre ardente, comme si un fil l’attachait à toi.

Tu attrapes une chope de bière que tu avales d’un trait, puis tu essuies l’écume amer qui demeure à la commissure de tes lèvres. Et là, seulement là, la rouquine s’amène dans ton champ de vision au bras d’un homme d’âge mur qui la lorgne beaucoup trop à ton goût. Mais ce qui finit d’attiser ta furie, c’est qu’elle gravit les marches pour monter à l’étage. Le cœur battant si fort qu’il menace de te sortir de la poitrine, tu fonces comme un flèche vers l’escalier, ta voix enterrant la clameur dans la salle :

Nebel ! (L’homme te dévisage, le regard interrogateur.) Tu fais quoi, là ?
J’ai payé mes dus. Dégage, s’interpose-t-il en gonflant le torse.
C’est pas à toi qu’je parle. Celle-là, elle monte pas. Va t’en trouver une autre.
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Klaehr Olfheim
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MessageSujet: Re: Can't touch this ♒ Klaehr & Arne   Can't touch this ♒ Klaehr & Arne EmptyLun 12 Mar - 5:10

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La salle était bondée. Un soir de grande fréquentation où clients installés se voyaient couverts de breuvage, bectance et serveuses leur permettant de se régaler les yeux en prime. Je détestais ces regards, ces sourires en coin. Je détestais cet endroit... ce qu'il faisait de moi. Mais j'en avais besoin pour vivre. Pour espérer rester à la capitale et tenter une énième fois de retrouver ma sœur. Ce soir était l'un de ces soirs où j'en venais à croire que cette quête était impossible. Que peut-être elle était bien loin. En vie ou non. Peut-être n'avait-elle même jamais existé... Par tous les dieux, comme j'aimerais savoir si toutes ces peines valaient le coup... Si je venais à croire que ceci était vain, je ne pensais pas pouvoir persévérer. Ça me détruirait... Subrepticement, j'obtiens d'un des hommes du comptoir un verre d'alcool. Un de plus pour tenter de survivre à une soirée de plus.

Ce n'était pas suffisant. Ça ne le serait jamais. Certains soirs je partageais l'opium que ramenaient les clients - ou plutôt qu'ils parvenaient à acheter à Eckart - ça m'aidait à me détacher de ce qui se passait dans cet établissement. De ce que j'y faisais. Le bruit, la foule, les sourires forcés, ces mains qui se hasardaient à m'intercepter à chaque aller-retour... Combien de temps allais-je devoir subir tout ceci ?

À mes débuts, je passais mon temps à nettoyer les tables en fermeture. À gratter le sol pour enlever les salissures. À faire la vaisselle, préparer pour le lendemain. Ranger, nettoyer, c'était innocent. Puis un contre-temps : il fallait remplacer une serveuse. Puis un autre soir, et ainsi de suite. Jusqu'à un soir où par l'ivresse de l'atmosphère on me demanda de chanter et je le fis. Alors d'autres soirs je devais chanter pour ceux qui payer. Puis vint les danses lascives et les regards insistants d'Eckart pour que je fasse ce qu'on me demande ; ce qui lui rapportait de l'argent. Comme cette première fois où j'avais dû rejoindre un homme à l'étage. Eckart m'avait susurré que si je me montrais docile, alors ma solde doublerait. Je n'étais payée que par nature, à être autorisée de dormir, manger et m'habiller à La Maudite. Là j'allais gagner de vraies couronnes. Innocemment, ne comprenant pas ce qui m'attendrait là-haut, j'étais montée. Eckart s'était montré rassurant, alors j'étais restée confiante. Ce n'est qu'une fois les mains de cet inconnu sur moi, enlevant mes vêtements alors que je m'y refusais, que je compris. Que je compris ce que faisaient les filles à l'étage des chambres. Ce que j'allais devoir faire à mon tour...

Ces nuits étaient rares. Sans doute n'étais-je pas assez conciliante et docile pour qu'Eckart se risque à me placer aux côtés de ses régulières. Il m'offrait à ceux qui me choisissaient parmi les autres. Comme cet homme qui paraissait plus qu'intéressé. Plusieurs commandes passées, quelques couronnes en plus laissées sur la table pour mon compte. Eckart me demanda de lui proposer mes services. Ce que je refusai... mais son regard me laissait comprendre que j'étais bien naïve d'imaginer que j'avais le choix. Je soutins le regard du tenancier, déterminée à ne pas me laisser faire. Mais le client passa derrière moi, ne se privant pas de me coller et de tendre à Eckart un bourse conséquente. Ce dernier était visiblement ravi. Il assura au client que je saurai valoir les couronnes qu'il venait de débourser et nous invita à nous rendre à l'étage. Lui assénant un dernier regard noir, je me retournai vers le client avec un sourire aussi faux que l'étaient la bonne volonté dont j'allais lui faire preuve... Glissant ma main le long de son bras jusqu'à entrelacer mes doigts entre les siens. « Suis-moi », lui soufflai-je en l'entraînant vers l'escalier. Je maudissais chaque pas qui m'entraînait vers l'inéluctable dessein. Mais je n'avais pas le choix... Si je venais à faire marche arrière et qu'Eckart était amené à rendre l'argent, il me le ferait sévèrement payer.

Ça ne m'empêchait pas de le détester. De détester cet endroit. Ce client. Mais cette voix... Il prononça mon nom d'usage, tonnant comme le bruit de fers qui s'entrechoquent. Je me figeai et me tournai vers Arne. Ce que je faisais ? Posait-il sérieusement la question ? Le targuant d'un air dubitative, ne comprenant pas l'intérêt qu'il avait à me retenir, je pris peur à l'idée qu'Eckart vienne voir ce qui se passe. Le client s'interposa en rabrouant Arne. Mauvaise idée, pensai-je à raison. Cinglant, Arne lui intima farouchement d'aller se trouver une autre fille que moi, ce qui n'avait pas l'air de plaire le moins du monde au client... Il fallait que je calme le jeu avant qu'Arne ne m'attire les foudres d'Eckart. Je me plaçai entre eux, posant une main sur le torse de l'homme de main du tenancier. L'homme qui m'avait amenée ici. Enterrée ici... « Qu'est-ce qui te prend ? T'es ivre ? À moins que tu veuilles m'attirer des problèmes tu ferais mieux de pas t'en mêler... » Lui dis-je d'une voix basse. Bien que le client pouvait comprendre certains mots, j'espérais que le brouhaha parvenaient à couvrir ma voix pour que seul Arne entende. Le regard inquiet, résigné à faire ce qu'on me demandait. Je trouvais étrange qu'Arne cherche constamment à me tenir à l'écart de tout ça alors qu'il était le premier à mon arrivée à me blâmer dès lors que j'opposais la moindre réticence à faire ce qu'on m'ordonnait.
‹c› Vanka
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Arne Sólberg
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MessageSujet: Re: Can't touch this ♒ Klaehr & Arne   Can't touch this ♒ Klaehr & Arne EmptyMar 13 Mar - 5:19


Tu serres les points convulsivement, résistant à l’envie de lui en balancer un en pleine figure. Pas que ça aurait été une grosse perte… sauf qu’il venait sans doute de refiler une bourse bien garnie au tenancier qui n’apprécierait pas que tu lui casses la figure. D’ailleurs, tu sens son regard et son rictus dans ton dos. À quel petit jeu jouait-il, encore ? Eckart a toujours aimé jouer. Il est sournois. Malgré les années qui sont passées depuis votre première rencontre, tu n’arrives toujours pas à le saisir totalement. Depuis l’arrivée de Klaehr, il semble prendre un malin plaisir à tester tes limites. Après tout, faudrait être aveugle pour ne pas voir que la rouquine prenait une importance qu’elle n’aurait pas dû avoir. Jamais ton patron ne t’avait connu ce genre de comportement. Et il se faisait un véritable devoir de te fourrer le nez dans ta propre merde. Cette possessivité, elle n’avait rien de rationnel. Klaehr ne t’appartient pas. Tu ne la connais même pas. Même qu’elle a cette propension à te mettre ne colère chaque fois qu’elle t’adresse la parole. Cette innocence toute feinte qu’elle t’offre frôle l’insolence. Quand elle a commencé à servir les clients, à marcher plus lascivement pour faire une couronne par-ci par-là, t’as bien vu qu’elle n’était pas aussi blanche que t’aurait voulu le croire…

L’autre s’apprête à répliquer lorsque la rouquine s’interpose entre vous deux, posant sans petite main sur ta poitrine. Étrangement, son contact t’apaise. L’espace d’un instant, tu desserres les poings. Lorsqu’elle t’adresse la parole à voix basse cependant, elle n’en est pas à sa deuxième question que ta colère remonte à pic.

Moi, ivre ?! (Tu lui sers un regard rempli de sarcasme.) Ça suffit. Tu viens avec moi. Impulsivement, tu t’empares de son bras pour l’entraîner vers un autre endroit où vous serez à l’abri des regards.
Arne ! La voix du tenancier tonne à travers la grande salle.
Pas maintenant ! que tu rugis en affrontant le regard d’Eckart un bref instant. Demande à Stern de s’occuper de lui.

La main bien esserrée autour du bras de Klaehr, tu pousses la porte des cuisines et l’entraine vers le bureau, le cœur qui bat si fort que tu sens le sang battre sur tes tempes.

Depuis quand tu montes dans les chambres, hein ? J’croyais qu’on s’était entendus pour que ça s’arrête à la grande salle, tout ça ?
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Klaehr Olfheim
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MessageSujet: Re: Can't touch this ♒ Klaehr & Arne   Can't touch this ♒ Klaehr & Arne EmptyMar 13 Mar - 13:05

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Ma respiration s'accélérait, la tension montait. Le client allait pester. Eckart allait me le faire payer... Pourquoi Arne se mêlait-il constamment de ce qui se passait ? Certes, c'était son métier, mais j'avais parfois l'impression qu'il m'enchaînait, m'imposer sa façon de faire et de voir les choses. Il m'avait amenée ici, il m'avait attachée à cette taverne maudite, et il paraissait vouloir y contrôler le moindre de mes mouvements. Faisait-il pareil avec les autres ? J'en n'avais pas l'impression... Arne s'indigna avec sarcasme de mes dires, ne me laissant aucun autre choix que de le suivre lorsqu'il m'agrippa le bras. Je gémis d'une légère douleur, voulant exprimer mon refus mais ne devant pas créer d'esclandre ; j'essayai de me défaire de son étreinte en donna un coup sec avec mon bras mais ça n'eut pour résultat que sa force qui m'entraîna un peu plus loin. Eckart gueula depuis le comptoir. Voix qu'Arne détourna en demandant qu'il envoie une autre fille s'occuper du client. Stern. Je pestai intérieurement de l'intervention opportuniste d'Arne. Bien qu'il représentait à l'instant l'irruption salvatrice qui allait m'éviter de monter jusqu'en haut de ces escaliers et de devoir m'occuper d'un client, ça n'était pas une raison pour me réjouir : ce qui m'attendait si Stern refusait ou si elle ne convenait pas et que le client venait à reprendre sa bourse, je n'osais même pas imaginer la fureur d'Eckart.

Une porte fut poussée, puis une autre. Nous nous retrouvâmes rapidement dans l'office de l'arrière boutique. Un bureau où les bruits de la grande salle n'étaient que des échos étouffés. Où nous étions seuls. J'étais fébrile, légèrement tremblante par l'action et les conséquences qui allaient en découler. Une fois seuls, Arne fit tonner sa voix dans un grondement froid et défait. Depuis quand je montais dans les chambres ? Depuis que j'avais compris que si je voulais avoir une chance de gagner assez pour voir la couleur de mes couronnes en fin de semaine, il fallait que je le fasse. Je n'étais pas réellement persuadée que je finirai par gagner assez pour m'émanciper de cette taverne miteuse mais penser y croire me donner un peu d'espoir. Me laissait entrevoir une petite lumière au loin. « Entendus ?! M'indignai-je, désabusée. Tu crois encore que nous entendre suffit à détourner Eckart des couronnes qu'on lui donne ? Et quand bien même... j'ai besoin de cet argent, avouai-je en baissant les yeux et le ton. J'veux pas finir ma vie ici et sans couronnes jamais je ne sortirai d'ici alors ça arrive que... que j'accepte de monter », confiai-je avec une hésitation bercée par la honte dans la voix.

Penser à ces soirs et ces nuits passées sous les draps avec des inconnus. Pas toujours bien sur eux. Pas toujours charmants. Bien rarement élégants et respectueux. Ce n'était pas vraiment dans cet endroit que j'avais imaginé découvrir ces choses. Ni dans ce contexte. Je n'avais aucune aspiration sur ce plan mais je savais que par toutes les possibilités qu'il y avait de devenir femme, celle-ci était l'une des pires qui pouvaient arriver. Là où certaines filles y retiraient du plaisir, une fierté, appréciant d'être dévorées du regards et désirées, je ne ressentais cela que comme un poids, un voile sale et étouffant dont j'avais beau me débattre, impossible de l'enlever. À mes yeux, passer des heures à frotter les sols en haillons était plus honorifique que de gravir ces marches au bras d'un client. Mais le stupre dirigeait cet établissement. Et j'appartenais à cet établissement. À Eckart... Qu'Arne me fasse la morale, qu'il me gronde à l'idée que j'en vienne à me plier à la volonté des couronnes, du tenancier, ne m'aidera en rien. J'avais bien conscience de la dépravation qui me guettait et sans doute n'était-ce qu'une question de semaines avant qu'Eckart ne me range dans la catégorie des filles bonnes qu'à ça. Mais avais-je seulement le choix ? Je n'avais pas la carrure d'Arne. Je pouvais à peine effrayer un oiseau. Alors quelle solution avais-je ? Mes yeux revinrent timidement vers les prunelles perçantes et envoûtantes du tavernier.
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Arne Sólberg
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MessageSujet: Re: Can't touch this ♒ Klaehr & Arne   Can't touch this ♒ Klaehr & Arne EmptyMar 13 Mar - 19:09


T'as le cœur au bord des lèvres lorsqu'elle fait allusion à monter. Ton esprit file à toute allure. T'es tellement submergé par la rage et la frustration que t'y vois plus rien. Klaehr, elle a ce don de te mettre en colère, cette facilité désarmante à te faire réagir par la moindre de ses expressions faciales, par la plus petite remarque. Rien qu'en te regardant, elle réussit à te mettre hors de toi. Tu serres les dents, déliant tes poings pour te passer la main dans le visage, tentant de te raisonner intérieurement pour recouvrer ce calme si caractéristique qui a frappé Eckart à votre première rencontre. Tu soupires bruyamment, te retournes vers elle, t'appuyant sur le bureau encombré de plumes, d'encriers et de parchemins recouverts des gribouillis incompréhensibles du tenancier de La Maudite.

Admettre qu'elle soit aussi désespérée de partir de ce trou dans lequel tu l'as emmenée, ça ne te laisse pas indifférent. T'as agi impulsivement en l'entraînant ici. T'étais tellement frustré qu'elle ait fourré sa petite main dans ta poche pour te prendre ton blé durement gagné – c'était pas facile, travailler pour Eckart –, t'étais tellement fâché qu'elle ait osé même songer à te voler que tu t'es convaincu que vous vous aideriez mutuellement si tu l'amenais avec toi. Elle pourrait se racheter pour avoir essayé de prendre tes couronnes et grâce à toi, elle aurait plus à vivre dans la rue. En vérité, t'arrivais pas vraiment à mettre le doigt sur cette impulsion sourde qui t'avais ordonné d'entraîner Klaehr avec toi.

Avais-tu déjà été aussi possessif avec une autre femme par le passé ? La seule femme à qui tu aies jamais ouvert ton cœur, c'était Silke. Même après toutes ces années à t'efforcer de l'oublier, à essayer d'effacer son visage et son sourire de tes pensées, t'y arrivais pas. Silke, elle restait attachée à toi comme un fil qui se défait lentement d'un tapis. Impossible de la détacher complètement. Lorsqu'elle finirait par finalement lâcher prise, tu ne serais plus jamais comme auparavant. Pas que tu ressembles énormément à ce Arne que tes parents ont un jour connu. Te reste-t-il même une once de cet homme généreux qu'il était ? En partant d'Arendelle, t'avais choisi la voie facile. En t'installant à La Maudite, t'avais encore une fois fait le choix de suivre un chemin aisé, de travailler pour Eckart, de fermer les yeux sur les choses qui pouvaient se dérouler autour de toi simplement parce que vivre la nuit, vivre dans un endroit aussi différent de celui où t'as vécu autrefois avec ta femme et tes petites, ça te permet de laisser ce passé derrière toi, ça dessine une ligne encore plus claire entre Arne d'Arendelle et l'Arne de Corona.

Ton cœur battait de plus en plus lentement lorsque tu relèves finalement le regard vers elle. Ses iris bleu foncé, ce regard si doux, ravivent le feu qui crépitait en toi. Tu te redresses brusquement, traverses la pièce en une enjambée, assénant un coup dans le mur derrière elle. À quelques centimètres de son visage, d'un souffle rempli de sarcasme et d'amertume, tu t'insurges :

Oh... C'est des couronnes, que tu veux ?!
Bien malgré toi, un ricanement s'échappe de tes lèvres. Tu recules, reprenant ton siège au bord du meuble enseveli de paperasse.
Tu veux des couronnes pour te tirer de ce trou, c'est ça ? Le ton de ta voix est tranchant, tu confrontes son regard sans fléchir, rempli d'un courroux que tu ne pourrais expliquer. Bah, prends-les, Klaehr! que tu persifles en la gratifiant d'un signe du menton, faisant subrepticement tinter les pièces dans ta poche. Tu t'es pas gênée, la dernière fois.
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Klaehr Olfheim
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MessageSujet: Re: Can't touch this ♒ Klaehr & Arne   Can't touch this ♒ Klaehr & Arne EmptyMar 13 Mar - 20:11

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Il m'arrivait de me demander ce qu'il attendait de moi, Arne. De vouloir essayer de le comprendre. Mais les rares fois où nous nous trouvions seuls à seuls, c'était lors de ces élans de colère, ces impulsions qui échappaient à ma compréhension. Il m'avait enterrée ici, forcée à me montrer obéissante pour m'éviter les foudres d'Eckart. Pour éviter que je sois renvoyée à la rue. Ou peut-être pour éviter qu'à travers moi, son nom ne soit entaché auprès du tenancier. Je n'étais pas un exemple... ce n'était pas de la mauvaise volonté, ni un manque de motivation, seulement un manque de considération et d'estime pour ce que je devais faire. Cependant, j'étais déterminée et n'étais pas prête d'abandonner. Même dans les pires moments, il y avait cette étincelle dans mon regard qui animait cette témérité qui me coûtait pourtant très cher...

L'impulsivité du geste d'Arne avait attisé ma colère. Une colère éphémère et passagère, sur le vif de cette façon qu'il avait de me traîner et de m'afficher une nouvelle fois face à Eckart et les autres. J'abhorrais ce côté paternel et protecteur qu'il m'imposait alors qu'il était celui qui m'avait lancé dans cette galère. Un paradoxe qui m'exaspérait au plus haut point. Je sursautai à son élan contre le mur, déviant mon regard pour me concentrer sur le sol, me retenant de déguerpir à toute vitesse. Ma poitrine se levait longuement à ma respiration haletante que je ne parvenais pas à calmer.Nos yeux se croisèrent à nouveau dans des éclairs froids qui me pétrifiaient et en même temps me donnait de plus en plus envie de le défier. C'était suicidaire et complètement insensé ; il aurait inévitablement le dessus sur moi. Ça m'enrageait car je détestais cette position de faiblesse... Il ricana en tonnant mon souhait comme un reproche : avoir de l'argent. Pourquoi ça l'étonnait ? Était-il vexé que je ne veuille pas pourrir ici comme lui le faisait ? Arne trouvait son compte à travailler pour Eckart. Où était le mien ? Ma vie dans cette taverne n'était qu'un dernier espoir, la seule chance que j'avais de ne pas être à la rue. Je n'étais pas là par envie mais par devoir. Il avait l'air de ne pas faire la différence... de ne pas vouloir comprendre que je veuille accélérer les choses pour parvenir à quitter cet endroit le plus tôt possible.

Continuant de s'énerver, Arne me gronda que si c'étaient des couronnes que je voulais, je pouvais venir me servir sur lui, que ça n'était pas une pratique qui me déranger : le vol. Je fronçai les sourcils et baissai les yeux, quelque peu décontenancée par ses sarcasmes. Je n'étais pas fière de mon bref passé de voleuse et culpabilisais d'avoir eu recourt au vol. À force de le fréquenter, j'en arrivais à occulter la gêne que cette période m'inspirait. Suivre Arne ici avait été un moyen pour moi d'éponger ma dette. La dette de l'affront que je lui avais fait. Et j'ignorais quand il allait considérer que j'aurais payé cette dette à laquelle je devais ajouter le fait qu'il m'avait sortie de la rue... Je levai les yeux au plafond en soupirant. Je lui devais ma place ici, loin de la rue. Une boucle bouclée : il m'avait sortie de la misère alors je devais lui obéir ici... même si ça allait me coûter les foudres d'Eckart. « À quoi joues-tu ? Lançai-je en essayant de ne pas m'énerver plus que de raison. J'vais pas prendre ton argent... l'intérêt de m'avoir amenée ici c'est justement pour que je n'ai plus à voler. Tu devrais être content que cherche un autre moyen d'avoir des couronnes, non ? » De la provocation, rien de plus... Voler et se prostituer, c'étaient deux très mauvaises façons de gagner de l'argent. Dans la première, on faisait du tord à quelqu'un. Dans la deuxième, je ne faisais de tord qu'à moi-même...

Passer des jours et des semaines à ne rien pouvoir manger, à rester dans le froid et l'humidité, la crasse et le mépris des hautes gens, ça m'avait fait toucher le fond. Un fond qui m'avait laissée saisir la première main qui s'était tendue vers moi. Malgré ma situation, je ne regrettais pas d'avoir saisi cette main. Je déplorais cependant les sacrifices que cette vie qu'Arne m'offrait me demandaient. Ce n'était pas directement lui, c'est vrai. Il m'avait tenue éloignée un certain temps d'Eckart et des hommes qui côtoyaient l'établissement. Je considérais qu'il faisait ça pour servir un intérêt, ignorant lequel. Voulait-il faire comprendre à Eckart que vu que c'était lui qui m'avait amener ici, j'étais à lui avant d'être à Eckart ? Souhaitant m'ajouter à sa panoplie à lui, être le seul à pouvoir disposer de ma personne en choisissant ce que je faisais, quand et avec qui ? Je ne lui prêtais pas de nobles intentions à mon égard bien que je constatais qu'il était le premier à me défendre et à souhaiter me préserver. J'étais naïve, mais pas à ce point... Corona m'avait appris quelque chose : les gens ne font que les choses qui leur apportent quelque chose, rien n'est gratuit, tout se monnaye et se paye. Avec des couronnes, ou parfois avec la vie d'une enfant sachant à peine marcher...
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