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 The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand

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MessageSujet: The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand   The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand EmptyDim 24 Sep - 12:07

The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to?
Tu as ta journée de tranquillité. Rien de ce qui t’incombe au cabaret n’est ton problème jusqu’à ce soir. Jour que tu souhaitais avoir complètement pour toi, même ta soirée, mais tu sais que ce n’est pas possible, les clients seront là, comme tous les soirs et tu ne veux pas décevoir cet homme qui, contrairement à sa mère, est plus qu’agréable avec toi et les autres filles. Pourtant c’est un jour douloureux, ravivant des souvenirs qui ne t’ont jamais quittée mais qui remuent quelque chose en toi que tu conserves farouchement en toi, loin des yeux indiscrets. Ca aurait été votre anniversaire. Le jour où, après l’avoir vu partir une nouvelle fois, comme toujours après chacune de vos rencontres fortuites, il est revenu et t’as offert de découvrir le monde auprès de lui. De te laisser guider par ses mots, ses pas, ses conseils, ton amour. Ce jour où ta vie s’est définitivement liée à la sienne, bien avant que vous ne rendiez tout cela officiel par un mariage dont tu n’as profité que quelques jours avant la Purge.

Il a changé ta vie et retourner ton monde, certains diront que tu as fait un pacte avec le diable en personne, et peut-être ont-ils raison, tu préfères dire que tu es Perséphone qui a rejoint Hadès dans les Enfers pour y vivre heureuse, malgré tout. C’est probablement ce qui t’amusait le plus quand tu laissais les gens te parler de cet homme que tu suivais. Les entendre te dire que tu ferais mieux de le quitter, de partir avant que tu ne sois corrompue, toi aussi. Ce qu’ils pouvaient être aveugles et naïfs…Corrompue, tu l’as toujours été, au fond de toi, depuis que ta magie s’est déclarée à tes dix ans. Tu n’as fait que réprimée cette part de toi, jusqu’à ce qu’il arrive et ne t’aider à la libérer, sans même le savoir. Mais ce qui te différencie de Faustus, c’est que lui l’a laissé libre si longtemps que c’en est gravé sur son visage, dans ses yeux sans même parler du rouge qui colore ses iris quand il décide de le montrer. Tandis que toi, pauvre petite fille que l’on a obligée à cacher ses dons, tu as appris à leurrer les gens, à leur faire croire à une innocence et une pureté d’âme qui n’existe que dans leurs rêves. Personne ne veut y croire, mais vous étiez faits pour vous rencontrer et vous allier, vous unir, devenir ce duo infernal dont la réputation vous précédait.

Mais tout cela, c’était avant la Purge. Depuis, tu n’es plus que l’ombre de toi-même, redevenue, à ta plus grand honte, celle qui tu étais avant qu’il n’entre dans ta vie. Effrayée, cachée, et si tu sais qu’au Cabaret tu es en sécurité, dans les rues, tu es sur tes gardes en permanence, afin d’être toujours prête à te défendre le cas échéant. Tu te caches, mais tu ne peux plus réprimer ta magie aussi efficacement que tu le faisais étant plus jeune. Perdue cette discipline afin de garder tes dons en silence. Ils veulent sortir, l’air quémande ton attention et il n’est pas rare que durant la journée tu t’isole dans la forêt, afin de pouvoir profiter de l’air en toute liberté et sans regards curieux.

Comme aujourd’hui. Si tu pouvais te retenir d’autres jours, aujourd’hui, cela t’es impossible. Pas quand ce jour tire si fort sur ton pauvre cœur que tu as peur qu’il lâche et ne se brise définitivement en mille morceaux, à jamais perdu. Tu fais route dans la forêt, vers cette clairière que tu as découvertes quelques années plus tôt et que tu gardes secrète autant que possible. Là tu laisses le vent jouer sur ta peau, dans tes cheveux, et tu laisses ta voix percer, l’air portant tes mots plus loin que ta seule voix ne le pourrait. Cette chanson que tu lui chantais quand il perdait le contrôle. Un rythme et des mots connus, un ancrage à toi, afin que jamais tu ne puisses le laisser se perdre dans sa propre psyché. L’air te répond, t’enlève et te soulève du sol, comme voulant t’apporter le réconfort que ton cœur réclame en ce jour particulier, alors que tu sais qu’une seule personne pourrait le combler à jamais.
avengedinchains
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MessageSujet: Re: The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand   The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand EmptyDim 24 Sep - 22:54

the soul can get over loss,
but what if it doesn't have to ?
Yes, I do, I believe that one day I will be where I was right there, right next to you. And it's hard, the days just seem so dark, the moon and the stars are nothing without you, your touch, your skin; Where do I begin? No words can explain the way I'm missing you.
C’était aujourd’hui. Cette pensée l’avait frappé le matin, comme elle n’avait jamais manqué de la faire ces dix dernières années. Le souvenir lui était venu au réveil, quand la folie de son propre esprit, laissée à son déchainement la nuit, l’avait arraché à un sommeil qui n’avait plus rien de réparateur depuis longtemps. C’était aujourd’hui. Il haïssait ces journées. Une fois par an, ce jour qui aurait dû être le leur, ce jour où elle avait pris sa main et avait accepté de le suivre sur les chemins de la perdition.

L’aube pointait à peine quand il s’était mis en route, vagabond éternel, laissant dans ses traces les vapeurs d’une réputation sulfureuse. Il n’avait jamais eu qu’une attache réelle, et ce lien avait été coupé dans le sang des années plus tôt. Dix années, et pourtant le souvenir était intact. La douleur, aussi, et il se haïssait pour cet abysse sans fond qu’elle avait laissé dans son âme, plaie qu’il ne parvenait à guérir. Peut-être parce qu’il n’avait jamais réellement fait son deuil. Abreuvé de douleur et de colère, il s’était abandonné à la noirceur née de son absence. Elle avait élevé en lui le meilleur, et emporté dans les limbes le peu de bonté dont il était capable. Que restait-il aujourd’hui ? L’infinité avortée de tous ce qu’ils auraient pu être, et cet insoutenable filament d’espoir qu’il refusait d’abandonner, celui de la retrouver, un jour.

La forêt était paisible, ce jour-là. Silhouette sombre progressant au pas lent de sa monture, il ferma les yeux une seconde, cherchant dans la cacophonie silencieuse de son environnent la distraction à son esprit qui tournait à rond. Le souffle qui agitait doucement les feuilles, donnant vie aux cimes, agitant la canopée d’un imperceptible bruissement. La brise qui caressait le ras du sol, roulant sur elles-même feuilles et brindilles. S’imprégner de cet élément, retrouver dans la communion avec l’air la pâle mémoire de leurs moments perdus. Elle avait un talent qui le fascinait, car il y avait dans sa relation avec son pouvoir une pureté, une innocence qu’il avait perdue depuis longtemps, s’il l’avait jamais eue. Lorelei l'avait hypnotisé car elle était tout ce qu'il n'avait jamais été, et qu'elle lui avait accordé le grâce de l'aider à perfectionner son art. Il dominait, elle dansait. Il ordonnait, elle murmurait.

Soudain il ouvrit les yeux, iris rouge sang embrassant le décor, maléfice parmi les autres dans cette forêt qui abritait fugitifs et mages de la stupidité furieuse des humains. Une main se leva, caresse crochue qui happait le vide, et il fronça les sourcils, fermant sa main en un poing. Son instinct ne pouvait le tromper. Il y avait dans l’air un trouble anormal, une irrégularité, un rythme qui n’appartenait pas au caprice naturel de son élément. Arrêtant son cheval, il glissa souplement de sa selle, laissant sa monture attachée à un arbre, s’enfonçant de quelques pas dans cette cathédrale de bois et de sève. Les sorciers se cachaient pour pratique, c’était le connu le mieux connu du royaume. Clandestins terrifiés pour les uns, évadés trouvant dans l’entraînement les premiers éléments de leur vengeance pour les autres, cette forêt était devenue l’abri jalousement gardé des mages devenus parias. Lui-même avait fini par la connaître par cœur à force d’en hanter les fourrés. Il la connaissait entièrement. La façon dont la brise couchait les herbes dans les clairières, dont le vent s’enroulait autour des troncs, dont les tourbillons donnaient vie aux cadavres des feuilles. Et aujourd’hui, il y avait dans cette chorégraphie invisible une arythmie.

La première note le frappa comme une gifle. Il se figea, tronc parmi les autres, terrassé par l’impossibilité de ce dont le silence de la forêt se faisait l’hôte. Aujourd’hui le souffle doux propageait entre les colonnades de bois une mélodie, un chant sorti de la tombe et venu le tourmenter personnellement. Ce chant. Dix années qu’il n’avait plus eu le privilège de l’entendre. Cette mélodie qui apaisait son esprit qui implosait. Cette voix qui traçait le chemin jusqu’à la réalité, l’empêchant de basculer vers sa propre destruction. Qu’était-ce ? Une malédiction ? Une vengeance ? C’était impossible. Son cœur se fractura sous le poids d’un espoir qui remonta des limbes de son âme. Pendant une brève seconde, l’éperdu en lui y crut. Puis revint la colère. La rage face à ce tourment qu’il ne méritait pas, qui ravivait la brûlure de l’alliance à son doigt, en ce jour qui devrait être béni et qui était devenu son sacerdoce.

Il refusait. Quiconque osait bafouer cette mélodie, que son esprit en perdition semblait obstiné à distordre pour qu’elle soit la réplique exacte de sa voix, payerait le prix de son sacrilège. La rage tourbillonna en lui, le rouge dans ses yeux s’enflamma, et d’un geste brusque des mains, l’air répondit à son appel impérieux. Sifflant entre les troncs dans un souffle coléreux, cette tempête spontanée renvoya la mélodie à son origine, secouant feuilles et branches sur son passage, comme l’annonce bruyante d’un malheur à venir, les plantes ployant sous la force de ce souffle bref. L’air tourbillonna, trahissant la colère de son maître qui suivait à pas lents la bourrasque qui le précédait.

C’était aujourd’hui, ce jour qu’il avait dédié plus encore que les autres à elle, à eux, à ce qu’ils avaient été, et il ne laisserait personne trahir sa mémoire la plus précieuse.

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MessageSujet: Re: The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand   The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand EmptyLun 25 Sep - 22:06

The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to?
La sérénité qui t’envahit en cet instant fait partie de ces rares moments où tu peux te sentir comme toi-même. En communion avec cet élément qui t’a choisi pour être un de ses maîtres. Tu es une sorcière et l’as toujours été et tu as l’impression qu’en cet instant, rien ne peut menacer cet état de fait, ta paix et ta douleur à égale mesure mêlées. Car cette magie, tu n’as pu la maîtriser pleinement que grâce à lui, quand il t’a libéré des chaînes de ta famille qui te laissait enfermée dans cette prison mentale où la magie n’était pas quelque chose devant être révérée et encore moins utilisée. Il t’a permis d’arriver à ton plein potentiel, bien qu’il y ait des principes que tu ne veuilles pas bafouer, te réduisant ton champ de possibilités, mais pas de capacités. Tu peux utiliser ton don de l’air comme tu le souhaites, tu as même développé un second on à présent, un qui rendrait Faustus si fier de toi. Tu as mal en repensant à lui surtout en ce jour, mais tu ne veux pas t’arrêter, tu veux entretenir les souvenirs que tu as de lui, en gardant cet espoir fou de le retrouver.

Ta paix d’esprit et d’air est pourtant mise à mal soudainement par une bourrasque violente qui, si tu n’avais pas tes réflexes, t’aurais envoyé dans un des larges arbres entourant la clairière, à n’en pas douter. Mais l’air t’aide une fois de plus, confus, pourtant, de l’usage contraire qu’une personne encore invisible pour toi en faisait. Tu retrouves le sol avec plus ou moins de douceur, mais en un seul morceau. Tu dévies les bourrasques qui arrivent dans ta direction et tu ne comprends pas ce qu’il se passe, pourquoi quelqu’un voudrait faire de toi une cible à un élément qui t’es pourtant allié. Tu en renvoies même une ou deux à l’envoyeur, tandis que du bout des doigts tu envoies l’équivalent d’éclaireurs pour essayer de savoir dans quelle direction arrive ton assaillant. Car cela n’est pas si simple à déterminer avec le vent ; il peut changer de direction si rapidement et sans crier gare…Tes yeux se gorgent de ce rouge qui caractérise les méfaits, aux yeux des humains, que tu as pu causer par le passé, et tu attends cette personne, prête à attaquer quand il ou elle montre le bout de son nez de derrière les arbres.

Rien ne pourrait t’avoir préparé à cela. Jamais. Tu vois une silhouette s’approcher, sombre, précédée par un vent violent que tu écartes pourtant d’un geste de bras large et presque leste. La violence derrière ce vent te semble pourtant familière, et elle te donne du fil à retordre pour y voir clair à travers la végétation transportée par l’air entre vous. Tu vois finalement son visage et ton air t’abandonne tant tu es soufflée par qui tu as devant toi. Par toutes les magies, serait-ce possible ? Qu’on te le rende ? Tu n’as jamais pu oublier ce visage et si, comme le tien, il a subit l’attaque de ces dix années passées loin l’un de l’autre, il est resté si semblable à celui que tu as embrassé tant de fois…

"Faustus… ?"

Pourquoi t’attaque-t-il ? T’a-t-il oublié ? Est-ce que, durant ton absence, son second don ait fini de lui dévorer la mémoire, lui faisant oublier jusqu’à qui tu étais ? Ton cœur se serre à cette possibilité et tu écartes définitivement ce vent te cachant à lui, t’avançant vers lui, le pas décidé mais calme, ne voulant pas paraître agressive s’il ne se souvenait effectivement pas de toi.

"Faustus, s’il te plaît, souviens-toi." Plus que quelques pas et tu serais à sa hauteur "C’est moi, Lorelei…"

Et tu entames à nouveau cette chanson qui signifie tant entre vous, ta voix portée par ce vent si avide de retrouver un vent complice, cette âme sœur qui t’a tant manquée…
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MessageSujet: Re: The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand   The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand EmptyJeu 28 Sep - 2:21

the soul can get over loss,
but what if it doesn't have to ?
Yes, I do, I believe that one day I will be where I was right there, right next to you. And it's hard, the days just seem so dark, the moon and the stars are nothing without you, your touch, your skin; Where do I begin? No words can explain the way I'm missing you.
Etrange émotion que la colère. Impétueuse et soudaine. Dévorante et exigeante. Combien d’hommes et de femmes avait-elle consumé, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus que se soumettre à ses caprices sans se souvenir de l’origine de cette inextinguible rage en eux ? Peut-être devenait-il l’un d’eux, s’empêtrant lentement dans les fils d’une rancœur qu’il ne maîtrisait plus. Des années plus tôt, à une époque si heureuse qu’il lui semblait à présent ne jamais l’avoir vécue, il aurait suffi à Lorelei d’un regard, d’un contact, d’un sourire, pour l’adoucir. Le pouvoir qu’elle avait sur lui était si absolu et réciproque qu’il en était inexplicable. Ils étaient, simplement. Ou avaient été. Peut-être était-ce la source de cette rage dévastatrice, que quelqu’un vienne bafouer cette mélodie, ultime souvenir intact qu’elle avait laissé dans les ruines de sa disparition.

L’air se faisait, envers et contre tout, le messager de cette colère, lui donnant corps et vie, balayant cette forêt d’un souffle rageur, un avertissement lancé à cette voix venue d’outre-tombe. L’air qui, l’instant auparavant, agitait les feuilles dans un bruissement paisible, sifflait à présent entre les troncs, soulevant et arrachant tout dans sa ruée. Pourtant les bourrasques s’entremêlaient, danse maladroite d’un élément déchiré entre deux maîtres. Qui était l’autre ? Si son sang-froid lui avait encore appartenu, cette maîtrise et ce style lui auraient presque semblé familiers. Quelques répliques revinrent dans sa direction, qu’il écarta avec plus d’effort qu’il ne l’avait prévu. Mais plus que les réponses défensives qui ne représentaient de réelles menaces, il pouvait sentir l’autre chercher à comprendre, le vent tâtant, testant, explorant. Oh, il voulait jouer. Un geste sec du bras, et une ultime bourrasque précéda ses pas, soulevant feuilles et poussière indistinctement, masquant l’un à l’autre les deux adversaires.

Jusqu’à ce que tout retombe, que s’ouvre un passage, que le destin soudain se décide à réunir à deux âmes. C’était impossible. Le carmin de ses iris s’évapora en même temps que la surprise le terrassait. « …Lorelei ? » Disparue la colère, alors que mourrait à leurs pieds le reste d’une brise. Ses mots à elle s’échouèrent dans un silence pesant qui venait de tomber entre eux, comblé soudain par le son lancinant et envoûtant d’une mélodie, leur mélodie, qui s’enroulait autour de lui en même temps que le vent dont elle savait si bien jouer. Et cette chanson, sa chanson qui endormait ses sens et savait si bien s’infiltrer dans son esprit. « Assez ! » Un geste sec et large balaya d’une bourrasque ce chant des sirènes qui habituellement le ramenait à la raison, mais qui soudain semblait agiter davantage le maelström dans lequel cette apparition l’avait plongé.

Et le silence retomba, lourd. Il la scruta quelques interminables instants, de ce regard incisif qui semblait disséquer jusqu’à votre âme. Elle était là. Flamboyante, magnifique, vivante. Changée par dix années, comme il devait l'être, mais il se rendait compte que ses souvenirs ne lui rendaient pas justice. Se pourrait-il qu'une clémence du destin lui ait rendu le seul être qui lui manquait ? Une partie de lui hurlait à la folie, à l’impossible, au piège qui serait sa chute. L’autre ne pouvait croire au miracle fait chair qui lui faisait face, brûlant de la retrouver, mais craignant que le mirage ne s’évapore. Et dans ses iris où grondaient encore des vapeurs de carmin, s’était installé un voile de doute, faiblesse rare chez un homme qui n’avait plus rien à perdre. « Par quel sortilège... » Le doute s’était trahi dans un murmure, une de ses mains se levant à moitié, retombant avant de l’avoir effleurée. Et toujours ce regard qui la disséquait. La brève tentation de gratter dans ses mémoires pour y trouver la réponse à ses doutes passa rapidement, cette simple pensée l’écœurant.

Au diable l’impossible. D’un geste du poignet, une bourrasque douce dans le dos de la rousse acheva de l’amener à sa hauteur, et le rouge dans son regard s’évapora alors qu’il enfermait cette femme qui lui avait tant manqué dans une étreinte désespérée. C’était irrationnel, impulsif, imprudent, mais à présent cela n’importait plus. « Oh, Lorelei... Tu penses vraiment que je pourrais t'oublier ? » Aveu confessé dans un souffle, alors que la réalisation l’écrasait. Il en aurait pleuré, si les dernières de ses larmes n’avaient coulé des années plus tôt. Elle était là. Vivante. Contre lui. Le reste du monde pouvait partir en flammes.


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MessageSujet: Re: The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand   The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand EmptyVen 29 Sep - 23:37

The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to?
Tu sens ce vent emporter tes mots, les notes s’échappant de ta gorge et tu te tais sur le champ et tu attends, silencieusement, son prochain mouvement. Tu as soudain l’impression d’être sur un plateau d’échec géant, attendant de savoir ce que va faire ton adversaire et quelque part, ça te déchire de l’imaginer comme un adversaire. Tous les deux, vous n’avez jamais été des adversaires. Jalouse, tu l’as été de son talent, mais c’est aussi ce qui t’a faite tomber sous son charme, et jusqu’à la Purge, vous ne vous êtes plus quittés, amants terribles, couple dévastateur là où vous passiez. Pourtant, vous deux, vous étiez tellement plus que des amants, bien plus profond qu’un simple couple. Âmes Sœurs, c’est la seule dénomination qui te semble correctes pour ce que vous étiez. Tu le calmais et il déchainait en toi des passions et des désirs que tu te forçais à ignorer. S’il t’a aidé à devenir plus forte, plus puissante dans ta magie, tu lui a apporté une aide précieuse à trouver cet équilibre qui lui rend sa maîtrise plus précise encore, aussi bien avec l’air qu’avec les mémoires.

Mais que reste-t-il de tout cela aujourd’hui, hormis de beaux souvenirs ? Tu n’en sais rien pour l’instant car tu ne sais même pas s’il se souvient de toi où s’il a tout oublié, ou s’il t’en veut, pour une raison quelconque. Tu vois sa main se lever, à peine et ta respiration rate une inspiration et tu te figes d’un coup. A quoi tout cela va-t-il mener ? Toi qui ne souhaites qu’une chose, te blottir contre lui, t’assurer qu’il est bien là, bien réel, et respirer de nouveau son odeur, t’enivrer de lui comme tu as pu le faire si souvent à l’époque. Les années perdues, vous ne les rattraperez pas, mais peut-être pourrez-vous reprendre là où tout vous a été retiré de manière si abrupte ? Tu pries pour que cela soit le cas, pour qu’il n’ait pas d’autres regrets, ni rancœurs, hormis ceux des années perdues loin de l’être aimé.

Puis, tu sens ce vent dans ton dos et tu hésites à le suivre, une seconde, à peine le temps de comprendre la direction que ce dernier te fait prendre et quand tu comprends qu’il te mène à Lui, tu ne résistes pas, ajoutant même de ton propre air afin de t’amener plus vite dans ses bras. Que ce soit pour une étreinte aimante ou mortelle, tu n’en sais rien encore, mais tu t’en fiches en cet instant. Si tu dois mourir, tu préfères que ce soit de sa main plutôt que de celles d’un autre. Les bras qui t’entourent ensuite te laissent en émoi, les paroles les accompagnants finissant de te reconstruire après tant d’années à te croire perdue à moitié. Ces mots qui te réchauffent le cœur en même temps qu’ils te font mal, car tu te souviens de ces années sans lui. Tant pis s’il ne peut pas pleurer, tu pleureras pour deux ici, tes mains serrant le tissu de son haut, agrippées dans son dos tandis que tu enfouie ton visage dans son épaule. Un mantra de son nom sort de tes lèvres, le priant, l’implorant, l’invoquant. Tu le serres un peu plus dans tes bras et Dieu seul sait combien de temps vous êtes restés ainsi mais quand tu as l’impression ne plus trop perdre pied, tu relèves la tête et le regarde, le scrute de ton regard bleu et encore mouillé, une main venant tracer les traits de ce visage que tu n’as jamais oublié malgré les années. Un sourire se peint sur ton visage.

"Pendant toutes ces années…J’ai cru…"
tu n’arrives pas à le dire, le penser était déjà difficile, alors le dire à voix haute…Impossible en cet instant "Comment… ?"

Tu ne sais pas par où commencer, par quelle question entamer cette conversation, comme si tu réapprenais à vivre maintenant que tu es avec lui.
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MessageSujet: Re: The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand   The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand EmptyDim 29 Oct - 21:49

the soul can get over loss,
but what if it doesn't have to ?
Yes, I do, I believe that one day I will be where I was right there, right next to you. And it's hard, the days just seem so dark, the moon and the stars are nothing without you, your touch, your skin; Where do I begin? No words can explain the way I'm missing you.
Dix années d’exil. Dix années de solitude. Dix années de haine. Et en une étreinte, elle venait de tout effacer, balayant de ses larmes cette douleur brûlante qu’il avait laissé le dévorer petit à petit, parce qu’il est des souffrances qui vous tiennent debout. Avait-il jamais cessé d’y croire ? Peut-être. Il avait tenté de se convaincre du contraire, mais dix années d’errance finiraient par arracher à la plus forte des âmes ses ultimes vestiges d’espoir. Un instant de paix s’étira, moment volé au temps qui s’écoulait. Ses mains dans son dos, ses larmes dans son cou, sa voix qui murmurait son nom comme un mantra. Elle était réelle. Enlacée contre lui, enfermée dans une étreinte qu’il craignait de ne jamais pouvoir relâcher, elle prenait corps, son esprit saisissant enfin la matérialité de l’impossible. Il ferma les yeux, inspirant instinctivement ce parfum qu’il connaissait bien. Alors seulement, et peut-être pour la première fois en une décennie, une paix éphémère l’envahit.

Son regard se baissa vers elle quand elle s’écarta légèrement, deux regards bleus se croisant dans un geste étrangement familier, son âme semblant se dissoudre dans ce regard baigné de larmes. Il tressaillit, imperceptiblement, au contact des doigts fins de sa femme sur sa joue, comme s’il avait oublié la tendresse qui pouvait habiter un geste. Sa main droite vint à tour caresser ces traits doux qu’il affectionnait tant, effaçant doucement du pouce les larmes qui séchaient au coin de son œil. « Shh, je sais, je sais. Moi aussi. » Sa voix vint couper la sienne dans un murmure. Il savait. Liés dans la séparation par une pensée commune, ils se trouvaient incapables à présent de formuler cette crainte absolue, celle d’avoir perdu l’autre sans autre espoir de pouvoir le rejoindre, sinon d’accepter la mort.

Pourtant la question qui franchit ses lèvres, posée avec la douceur dont toute cette voix mélodieuse semble capable, lui souleva le cœur. Comment. Soudain rendu incapable de soutenir le bleu de ce regard, le sien se détourna, cachant à Lorelei le voile qui avait caché dans son regard une flamme de rage de pure. Comment, demandait-elle ? Etait-il des mots pour décrire l’homme forcé de pratiquement devenir bête. Oh, les humains traitaient aisément les sorciers de créatures, pour des êtres capables de se redoubler d’imagination dans une monstruosité insoutenable. Comment ? « A peine. » Lui-même s’étonnait encore de l’irréalité de ces quelques années, de cette chance maudite qui l’avait amené jusqu’ici. Parce qu’il n’avait jamais pu baisser les bras. Parce qu’il refusait de croire qu’elle n’était pas là, quelque part, dans le monde.

Son regard revint brutalement sur elle, ses iris brûlants se plantant dans les siens. « Ils m’ont dit que tu étais morte. » Il s’étonna d’entendre sa voix trembler sur les derniers mots ; mais pas de peur, ou pas tout-à-fait : c’était la rage qui lui déformait la voix, une rage désespérée qu’il retenait mais qui affleurait avec la violence de cet aveu. « Je les ai retrouvés. Et ils m’ont dit que tu avais... péri. Pendant la Purge. » Le dernier mot s’étrangla, étouffant ceux qu'il ne pouvait prononcer: morte par sa faute. Voilà ce qu'ils lui avaient craché au visage. Et dans son regard brilla soudain le souvenir de cette nuit maudite. Le souvenir des bûchers, des corps empalés, du sang renversé. Et de cette folie désespérée, nourrie par la peur, par la pensée insoutenable qu’elle se trouvât parmi eux. Et se cachait derrière ces souvenirs venus voiler son regard, la question muette, qu’il se trouvait soudain incapable de prononcer. « Comment ? » Le murmure trahissait son incrédulité, et plus encore une faiblesse qui le surprenait lui-même. Aveu involontaire d’une décennie de doute et de crainte qui remontait, peut-être, et qui le forçait à se répéter en mantra qu’elle était là, qu’elle était réelle, qu’elle était vivante.



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MessageSujet: Re: The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand   The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to? - Faustus Wiegand EmptyVen 3 Nov - 9:49

The Soul can get over loss, but what if it doesn't have to?
Ton visage s’enfouie dans la main qui le caresse, cherchant à avoir toujours plus de cette chaleur qui est la sienne, se gorgeant de sa présence et de son toucher qui t’as manqué pendant ces dix dernières années. Tu n’as pas pu empêcher les larmes de tomber, les mots de sortir, quand il a confirmé tes rêves les plus fous, parce que tu as encore du mal à accepter la cruauté du destin. Séparés, quelques jours à peine seulement après que vous vous soyez juré l’éternité ensemble. Tour du Destin que tu abhorres et qui a dû bien faire rire le susnommé. Tu as envie de te dire que tout ceci n’a plus d’importance, que ça y est, vous êtes réunis, mais rien n’est moins sûr et tu enrages. Mais en cet instant précis, alors qu’il est dans tes bras, qu’il te rassure de sa voix, tu oublies le reste. Tu oublies les conflits, tu oublies la milice qui arrêtent tus ceux de ton espèce, la seule qu’il reste dans ton monde, c’est lui.

Un mot, une question, c’est tout ce que tu as pu prononcer et soudain son regard quitte le tien, d’une main, tu l’incites à reporter son regard dans le tien. Tu n’as cure de ce qu’il veut te cacher, tu veux voir, savoir, afin de l’aider, de t’aider aussi. La rage que tu voix dans ses yeux te coupe le souffle un instant, ironique pour quelqu’un qui sait manipuler l’air avec une main de maître. Pourtant, cette rage, tu la connais, elle fait appel à celle qui se tapie en toi depuis toujours, que tu as su apprendre à laisser sortir grâce à Faustus, qui t’as transformée en véritable démon lorsque tu as compris qu’on t’avait séparé de ton âme sœur, et qui a dormie, lasse, défaite pendant près de neuf ans. Finalement, elle semble revivre en toi, cette braise n’ayant besoin que de quelques brises pour devenir un véritable brasier dévastateur. Il continue et tu sens la douleur s’insinuer en toi en l’entendant perdre ses mots, lui, qui a toujours été si certain de tout, ce roc. Ton instinct prend le pas sur ta raison et tu l’embrasses, passionnément, désespérément, une preuve de plus que vous êtes tous les deux présents et quand tu romps ce contact, tu dis, tout contre ses lèvres.

"J’espère qu’ils pourrissent en Enfer. Qu’ils ont pu goûter à ce que tu fais de mieux, même s’ils ne méritaient pas tant d’honneur…"

Tu sais pour ta part que s’ils ne sont pas morts, tu irais t’en charger toi-même, les charmant et les hypnotisant pour qu’ils se torturent eux-mêmes, sans que tu n’aies à salir l’air de leur musc écœurant, tes yeux jure de cet état de fait, devenus carmins sous la rage que tu ressens à ton tour. Il te retourne la question et tu recules un peu, restant dans l’antre de ses bras, juste assez pour voir son visage. Evidemment qu’il se le demande, lui à qui on a annoncé ta mort sans avoir de certitude…

"Ma famille." Comme si cela expliquait tout, mais tu sais que ce n’est pas le cas alors tu élabores "Ils ont eu vent de ce qui se préparait et m’ont droguée, emmenée loin de la ville avant que tout ne commence." Et tu te sens honteuse, une part de toi se dit que tu aurais dû reconnaitre le goût étrange dans ton thé…"Je suis désolée, si seulement j’avais su…Jamais je ne serais partie sans toi !"

Tu as peur qu’il pense que tu as voulu l’abandonner, alors que tu en veux tellement à ta famille pour vous avoir séparer, alors qu’ensemble vous auriez pu vous battre, et si pas renverser les choses, en sortir vivants et surtout ensembles. Mais la vie en décider autrement.

"Je suis revenue à Corona il y a neuf ans, espérant te retrouver chaque jour qui passait. Aujourd’hui c’est chose faite."

Et un sourire immense éclaire ton visage.
avengedinchains
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